Semaine internationale des archives

Le Petit déjeuner de l’annotation collaborative

Il y a un an, la journée Particip’Passé lançait le module d’annotation collaborative installé sur le site archives-loiret.fr. Depuis, 311 contributeurs bénévoles ont indexé des documents conservés aux Archives du Loiret et grandement facilité la recherche à de nombreux internautes : plus de 200 000 annotations et 73000 signets les dirigent maintenant directement vers leur but lorsqu’ils consultent des registres paroissiaux et d’état civil, des registres matricules militaires et des listes nominatives du recensement de la population !

Pour fêter cet anniversaire, nous avons échangé avec une quinzaine d’entre eux autour d'un Petit déjeuner de l’annotation collaborative. Les résultats détaillés de leur travail ont été exposés, leurs nombreuses questions ont reçu une réponse et les astuces des uns et des autres ont été partagées. 

Les collégiens du collège Le Pré des Rois de la Ferté-Saint-Aubin

Madame Naudion, professeure-documentaliste du collège avait relevé le défi de l’annotation en début d’année scolaire 2018-2019 et créé un club internet. 18 volontaires, de 6e à la 3e, l’ont suivi avec la plus grande régularité d’octobre à février et bénéficié d’une visite des Archives départementales en décembre. Parmi eux, deux élèves de troisième sont venus accompagner la documentaliste ce mardi 4 juin. Face aux autres annotateurs, ils ont exposé clairement, graphiques à l’appui, ce que leur travail avait mis en valeur sur l’histoire de la population de leur canton, au travers du métier et du degré d’instruction relevés sur les fiches matricules de soldats au moment de la conscription.

En 1860, les métiers agricoles (journaliers, charretiers, garçons de labour) occupaient 79% des jeunes de 20 ans. Ils n’étaient plus que 66 % en 1901, au profit des artisans et commerçants, qui passent de 18 à 28% en 40 ans. Une nouvelle catégorie de métier fait son apparition : 17% sont « employés » en 1901.

Quant au degré d’instruction, les résultats sont spectaculaires grâce aux lois rendant l’école obligatoire : 34 % des jeunes de 20 ans ne sait ni lire ni écrire en 1860, il n’y en a plus que 4% en 1901.

Responsabilité et fiabilité des annotateurs

L’enseignante documentaliste a évoqué l’important travail de préparation, facilité par l’aide d’autres annotateurs, généalogistes ayant déjà effectué des listes de soldats du canton. Face aux élèves, elle insistait sur la nécessité de prendre son temps, pour obtenir l’information la plus juste et la plus précise possible, en insistant sur la responsabilité des annotateurs, qui conditionne toute la recherche ultérieure. Quant aux moins jeunes, ils se sont sentis « revigorés » en constatant l’implication des collégiens et la qualité de leur travail.

Qu'est-ce que l'annotation collaborative ?

Les Archives départementales du Loiret mettent à disposition des internautes plus de quatre millions de pages numérisées, provenant de différents fonds. Pour trouver une information parmi ces ressources, il faut souvent consulter des tables puis des registres à feuilleter page à page.

L'annotation consiste à transcrire pour chaque image les informations principales rencontrées : noms, prénoms, dates... en fonction du type de document. Ainsi, l'internaute suivant n'aura plus besoin de feuilleter les registres, il pourra interroger la base d'annotations et aller directement à l'image qui l'intéresse.

Pour arriver à constituer une base d'annotations, il faut néanmoins au préalable que des internautes, bénévolement, se prennent au jeu de la transcription.

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Consultez ICI les 6 informations parues durant la Semaine internationale des archives.