Notre histoire
Les Archives départementales du Loiret de 1796 à nos jours
(Arch. dép. du Loiret, 11 Fi 4888)
Naissance en 1796, installation aux Minimes en 1913, incendie en 1940, construction d’une première tour à Coligny en 1975… Les Archives départementales du Loiret, au cours de leurs deux siècles d’existence, ont connu de multiples péripéties.
Déménagements successifs, création d’installations pour mieux conserver les documents, ouverture de nouveaux services pour mieux satisfaire la demande des usagers, les Archives ont su s’adapter au cours du temps pour toujours répondre aux attentes du citoyen qui cherche des preuves écrites, des administrations qui consultent leurs propres archives et des chercheurs, amateurs ou professionnels, des curieux, des généalogistes, qui écrivent l’Histoire à l’aune des documents précieusement conservés.
"Loi qui ordonne la réunion dans les chefs-lieux de département, de tous les titres et papiers acquis à la République". Les archives du Loiret sont regroupées à l’hôtel des Créneaux puis dans les greniers du couvent de Bonne-Nouvelle qui deviendra la Préfecture. Jusqu’en 1833, ce sont des chefs de bureau de la Préfecture qui assurent la fonction d’archiviste.
(Orléans, la préfecture, plan du 2e étage (An XI) - Arch. dép. du Loiret, 1 Fi 51/3)
Nomination du premier archiviste, Charles-Louis de Vassal (1833-1860). Il obtient l’aménagement d’une grande salle sous verrière avec 4 étages de rayonnages et un bureau pour lui et les lecteurs, dans l’aile Est de la préfecture. Il trie les pièces antérieures et postérieures à la Révolution et reçoit les premiers versements d’archives administratives.
(Charles-Louis de Vassal, archiviste du département (gravure 1879) - Arch. dép. du Loiret, 5 Fi 679)
François Maupré (1861-1875), au cours de la guerre de 1870, fait fabriquer une centaine de caisses de châtaignier et de zinc pour y cacher les archives les plus précieuses, qu’il enfouit dans les caves de la Préfecture.
(François Alphonse Philéas Maupré, archiviste (1875) - Arch. dép. du Loiret, 5 Fi 669)
Les archivistes, Jules Doinel (1875-1895) puis Camille Bloch (1895-1904), aidés d’un commis, avancent le classement de plusieurs séries d’archives et publient les premiers inventaires. A l’aube du XXe siècle, les locaux deviennent trop exigus.
(Inventaire de minutes de notaires du Montargois - Arch. dép. du Loiret, 12 T 65)
Transfert des archives dans l’ancien petit séminaire Sainte-Croix, jadis couvent des Minimes, devenu lieu de casernement. Jacques Soyer (1904-1934) obtient non seulement des locaux plus spacieux mais aussi trois nouveaux employés, grâce à qui il peut intensifier le traitement des archives contemporaines.
(Minimes, ancien séminaire Sainte-Croix (déb. XXe s.) - Arch. dép. du Loiret, 11 Fi 4888)
Bombardement et incendie des Archives. Géraud Lavergne (1934-1941) s’inquiète dès 1939 de l’impossibilité de mettre à l’abri toutes les archives. Il parvient à transporter quelques caisses aux châteaux de Combreux et de l’Emerillon (Mézières-les-Cléry) avant les bombardements. Ces derniers anéantissent 80 % des fonds d’archives.
(Ancienne église des Minimes (1940) - Arch. dép. du Loiret, 28 Fi 360)
Installation provisoire rue Chappon. C’est dans un immeuble de rapport appartenant à un agent de change que les archivistes successifs vont redonner vie aux archives : pose d’étagères, inventaire des documents subsistants, campagne de reconstitution des fonds par copie et microfilmage de pièces conservées ailleurs, acquisition de fonds privés…
(Immeuble rue Chappon (vers 1950) - Arch. dép. du Loiret, 7 Fi 183/7)
Participation des Archives aux activités culturelles locales et nationales. L’archiviste, très impliqué dans la vie culturelle, co-organise des expositions et des conférences, prête des documents en France et à l’étranger, aide des musées à se créer… Le résultat est là : les Archives, connues grâce à ces actions, accueillent des chercheurs du monde entier.
(Exposition « L’Université d’Orléans » (1961) - Arch. dép. du Loiret,12 Fi 1714)
Création du laboratoire photographique. 1952 marque l’acquisition d’un premier appareil à microfilmer, suivi en 1957 par une chambre « Linhol » pour la prise de vue d’objets d’art et par un magnétophone pour l’enregistrement d’événements. Les missions de l’opérateur-photographe nommé en 1957 et de ses successeurs tourneront toujours autour de la sauvegarde du patrimoine : microfilmage d’archives, photographie de monuments, d’éléments ethnographiques et d’objets d’art, photographie aérienne, aujourd’hui photographie numérique…
(Bâtiment rue des Minimes, projet d’aménagement d'un laboratoire photographique au 2e étage (1957) - Arch. dép. du Loiret, 112 W 20983)
Reconstruction du bâtiment des Minimes. Le Conseil
général du Loiret envisage dès 1947 la reconstruction des Archives sur
le site des Minimes, mais ce n’est qu’en 1952 que les services de la
Reconstruction autorisent ce projet.
(Ancienne église des Minimes, projet de rayonnages (1956) - Arch. dép. du Loiret, 59 W 12847)
Inauguration du nouveau bâtiment des Archives.
Le nouveau bâtiment peut accueillir dix kilomètres linéaires d’archives
; les versements des administrations reprennent donc et sont triés dans
une salle spécifique tandis que la salle de lecture au rez-de-chaussée,
rue des Minimes, accueille le public. Un laboratoire photographique
complète le service.
(Salle de lecture des Archives, rue des Minimes (janvier 1973) - Arch. dép. du Loiret, CL-VUE 7772)
Création du service éducatif. A la suite des Archives nationales, les Archives du Loiret créent ce service pour accueillir les scolaires et les initier à l’Histoire à travers les documents originaux. Dès 1960, le professeur organise visites du service et études de documents sur les thèmes du Moyen Age et de la fin de l’Ancien Régime.
(Un sceau, fabriqué par un élève lors d’un atelier (juin 2007) - Arch. dép. du Loiret, PDVEXT 4925)
Création de l’atelier de reliure. Un ouvrier relieur et une couseuse sont recrutés tandis que les combles des Archives sont aménagés et équipés pour permettre la reliure d’archives et d’ouvrages de bibliothèque.
(Atelier de reliure, rue des Minimes (mars 1985) - Arch. dép. du Loiret, CL-VUE 20755)
Construction d’un bâtiment à l’Ouest du cloître pour l’accueil du public. Une nouvelle salle de lecture à l’étage et un espace d’exposition au rez-de-chaussée permettent d’accueillir au mieux un public de plus en plus nombreux.
(Accueil du public et salle d’exposition, rue d’Illiers (nov. 1974) - Arch. dép. du Loiret, CL-VUE 9986)
Construction d’une tour d’archivage dans la Cité administrative Coligny. Dès janvier 1977, c’est un kilomètre linéaire d’archives qui commence à emménager dans ce nouvel espace, qui peut en contenir près de six. Rapidement, les navettes s’organisent entre les Minimes et l’annexe pour communiquer les documents aux lecteurs.
(Cité administrative Coligny, tour d’archivage (nov. 1985) - Arch. dép. du Loiret, CL-VUE 21641)
Construction d’une deuxième tour à Coligny. La première tour s’étant emplie, une deuxième tour, d’une capacité de 9900 mètres, voit le jour en 1987.
(Cité administrative Coligny, tour d’archives (fév. 1992) - Arch. dép. du Loiret, CL-VUE 23860)
Construction d’une troisième tour à Coligny. Les nombreux versements des administrations saturent la deuxième tour en une dizaine d’années ; la troisième tour est construite avec davantage de niveaux, pour accueillir plus de dix kilomètres d’archives supplémentaires. Elle contient aussi un magasin de meubles à plans.
(Cité administrative Coligny, tours d’archives (mai 1998) - Arch. dép. du Loiret, PDVEXT 19-5)
Inauguration du site d'archives contemporaines Henri-Charnier, en présence de M. Doligé, président du Conseil Général, M. Bélaval, directeur des Archives de France, et M. Barrel, préfet de la région Centre et du Loiret.
Aux trois tours ont été ajoutés des espaces de classement et une salle de lecture de 60 places, où sont désormais consultables les documents postérieurs à 1800.
(Inauguration du site d'archives contemporaines (1998) - Arch. dép. du Loiret, CLS 367-12)
Chaque année, ce sont près de 1000 lecteurs qui viennent consulter des documents parmi les 31 kilomètres d’archives et d’ouvrages de bibliothèque conservés. Ce sont également des dizaines de classes qui viennent réaliser l’un des ateliers proposés par le Service éducatif ; des centaines d’auditeurs ou de visiteurs à chaque conférence et à chaque exposition… Et ce sans compter les milliers d’internautes qui comme vous consultent ce site !
(Visite du service pendant les Journées européennes du patrimoine. (sept. 2011) - Arch. dép. du Loiret, CLS)