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Adjugé, vendu !

Terrier de la châtellenie de Rebrechien et du fief des Grandes Brosses (1771-1772)
Terrier de la châtellenie de Rebrechien et du fief des Grandes Brosses (1771-1772)

(Arch. dép. du Loiret, 1J 2385)

Chaque année, les Archives départementales participent en moyenne à une dizaine de vente aux enchères. Nous vous proposons d’en savoir plus sur une activité pas si ordinaire !

Pour enrichir les collections, le service dispose de crédits destinés à l’achat de livres anciens mais aussi d’archives privées (documents papier, photographies, cartes postales, affiches, plans, tableaux, etc.). Parmi les fournisseurs habituels – particuliers, bouquinistes, brocanteurs – figurent également les commissaires-priseurs. Ceux-ci nous adressent régulièrement des catalogues de vente. Une veille est également opérée sur des sites internet spécialisés (interenchères, drouot, auction, …).

Que trouve-t-on en salle des ventes ?

De tout ! Le champ est des plus larges : archives provenant de châteaux, de familles, d’entreprises ou même d’associations. Du parchemin au buvard publicitaire, tout ce qui intéresse l’histoire du Loiret est susceptible de faire l’objet d’une enchère... à condition bien sûr que le document ait un intérêt, cela va de soi ! Les documents iconographiques ne sont pas en reste. Ainsi en est-il des photographies (sur plaque de verre ou film plastique), des cartes postales, des gravures, des plans, des affiches et même des tableaux lorsque ceux-ci ont une valeur documentaire sur un lieu ou une personne. Le but est de compléter les fonds publics, souvent constitués de documents administratifs, par des documents qui apportent de précieux témoignages sur l’évolution des conditions de vie, des mœurs, l’histoire des techniques et même des sociabilités.

Lorsqu’un document intéressant est repéré, les enchères sont ensuite portées soit directement en salle lorsque la vente se fait sur Orléans, soit par téléphone pour les autres.

Pour de très rares cas, lorsque la valeur patrimoniale d’un document est exceptionnelle, une demande d’autorisation de préempter est faite auprès du Ministère de la Culture. Ce droit permet à la puissance publique, l’État, de se substituer au dernier enchérisseur au profit d’une administration culturelle. Ni le vendeur ni le commissaire-priseur ne perdent le bénéfice de la vente. Depuis 2020, ce droit a été utilisé deux fois sur la vingtaine de ventes auxquelles le service a participé. Il a ainsi permis d’acquérir le terrier de Rebréchien ou des plans de la seigneurie de Chenailles à Saint-Denis-de-L’Hôtel dernièrement.

Enfin, il arrive parfois que des archives publiques se retrouvent en salle des ventes. Elles sont systématiquement revendiquées car elles sont imprescriptibles et inaliénables, même quand le vendeur est de bonne foi !

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