Jacques Guérold est né le 14 novembre 1924 à Lorient. Lors de la Seconde Guerre mondiale, il s engage dans la Résistance aux côtés de son père Jean Guérold. Il est placé sous l autorité de Claude Lerude, chef régional de la Résistance du groupe Vengeance et de ses corps francs. Il a pour missions de recruter des volontaires pour le maquis, de recueillir des renseignements, de diffuser des journaux clandestins et de suppléer son père, chef du 4e bureau clandestin. Il est arrêté avec lui le 17 décembre 1943 par la Gestapo d Orléans puis relâché le 6 janvier 1944, faute de preuves. En juin 1944, de nouveau recherché, il doit quitter Orléans.
Á la Libération, il fait des études de droit à Orléans. Il est docteur en droit avec une thèse sur « Le droit de grâce des évêques d Orléans » pour laquelle l abbé Guillaume l a secondé. Il entre dans la police à Paris, devient commissaire puis est détaché pour assurer le secrétariat parlementaire de Roger Secrétain, ancien maire d Orléans et fondateur du quotidien "la République du Centre". En 1966, après avoir été journaliste aux informations générales, Jacques Guérold devient le secrétaire général du journal.
Á sa retraite, il s investit beaucoup dans des associations d anciens résistants. Il est président de l amicale des résistants du Loiret et du Centre et membre de l amicale du réseau Turma-Vengeance. Il est à l origine de la création du musée de la Résistance et de la Déportation de Lorris inauguré en 1988.
Jacques Guérold entretient des rapports réguliers avec les Archives du Loiret. Il est notamment le promoteur, avec Michel Secrétain, du dépôt des archives de Roger Secrétain en 2004.
Il décède accidentellement lors de l incendie de son domicile rue des Carmes à Orléans le 6 avril 2015.
L amicale des résistants du Loiret et du Centre (ARL) est fondée le 15 mars 1962 par l abbé Guillaume, qui en est le président jusqu à sa mort en 1968. De 1968 à 1978, Robert Beaujean prend sa suite, puis Georges Siriex jusqu en 1982, date à laquelle Jacques Guérold devient président jusqu à la dissolution en 2003. Le but de l association est de venir en aide aux anciens résistants et d entretenir le souvenir de la Résistance dans le Loiret par la participation aux cérémonies de commémoration.
En 1986, l ARL met sur pied un comité rassemblant les mouvements d anciens résistants et d anciens déportés afin de créer un musée de la Résistance et de la Déportation à Lorris. Celui-ci est inauguré le 18 juin 1988 par Jacques Guérold qui en devient le président.
L amicale du réseau Turma-Vengeance est fondée le 22 octobre 1945. Le mouvement de résistance du même nom, créé en décembre 1940 à l initiative de trois amis, les docteurs Victor Dupont, Raymond Chanel et François Wetterwald, avait essentiellement trois branches : le réseau de renseignements « Turma », le réseau « Evasion Vengeance » et les Corps Francs « Vengeance », dirigés par François Wetterwald, qui comprenaient six régions. Claude Lerude dirigeait celle du Loiret, Loir-et-Cher et Indre-et-Loire.
Á la Libération, au-delà des enjeux mémoriels ou politiques, la reconnaissance de la dette de la nation envers la Résistance et le statut de résistant deviennent des questions essentielles. L amicale du réseau consacre ses efforts à l obtention de compensations (pensions, indemnisations ou promotions) pour ses adhérents et à l aide aux rescapés de la déportation ainsi qu aux veuves et orphelins. François Wetterwald préside l amicale, puis à partir de 1984 Pierre Frilet prend le relais jusqu à sa dissolution au début des années 2000.